On sait tous que donner des conseils à nos ados peut parfois être… disons, compliqué. Quand il s’agit de les aider à mieux apprendre, c’est encore pire !
Les “tu devrais faire ci” ou “essaie plutôt ça” finissent souvent par être accueillis par (au mieux) des soupirs, des regards un peu blasés ou encore des « je sais maman ! c’est bon ! ».
Mais en tant que parent, on aimerait vraiment leur donner un petit coup de pouce pour qu’ils s’en sortent mieux sans que ça tourne à la confrontation.
En cherchant des outils et des tips pour aider ma fille dans ses études, je suis tombée sur une vidéo d’Andrew Huberman qui propose des astuces concrètes pour étudier efficacement et retenir ce qu’on apprend. Ce qui m’a frappé, c’est que certaines de ces méthodes vont à l’encontre de ce qu’on pourrait penser être « logique ».
Les meilleurs protocoles pour étudier et apprendre
“Optimal Protocols for Studying & Learning”
Voir la vidéo youtube.com/watch?v=ddq8JIMhz7c
Andrew Huberman est un neuroscientifique américain, professeur à l’Université de Stanford, connu pour ses recherches en neurosciences, en particulier sur le développement du cerveau, la vision, la plasticité cérébrale et la régulation du stress.
Il est également très populaire pour son podcast, The Huberman Lab Podcast, où il partage des informations scientifiques sur la santé mentale, l’amélioration des performances, le sommeil, la concentration, et le bien-être. Huberman présente des protocoles basés sur la recherche pour optimiser l’apprentissage, la productivité, et la santé physique et mentale, en expliquant comment les neurosciences peuvent être appliquées au quotidien pour améliorer nos habitudes et nos performances.
Ses recommandations sont souvent très concrètes et fondées sur des données scientifiques. Mais le style est américain et parfois un peu trop « yankee » pour moi.
Dans cette vidéo, Andrew Huberman explique comment maximiser la rétention d’informations et rendre l’étude plus efficace, le tout en s’appuyant sur la neuroplasticité et des méthodes pratiques.
Mécanismes d’apprentissage et de mémoire :
Huberman explique que notre cerveau passe par la neuroplasticité, un processus où les connexions neuronales se renforcent, s’affaiblissent ou se reconfigurent en réponse aux expériences. Pour un apprentissage efficace, l’objectif est de contrer l’oubli plutôt que de simplement mémoriser. Structurer les sessions d’étude pour retenir activement l’information est donc essentiel.
Il s’avère que la meilleure façon d’étudier et d’apprendre est d’accéder aux composants de vos systèmes de mémoire qui compensent l’oubli.
Le rôle des tests :
De manière surprenante, l’auto-évaluation est plus efficace que la simple relecture du matériel. Huberman cite des études montrant que les étudiants qui lisent un contenu une fois et se testent ensuite retiennent mieux sur le long terme que ceux qui relisent plusieurs fois. Les tests engagent la mémoire de rappel et mettent en évidence les lacunes, aidant ainsi les étudiants à mieux retenir et appliquer les informations.
Méthodes d’étude optimales :
Les étudiants performants étudient souvent seuls, dans des environnements sans distraction, et lors de sessions focalisées de 3 à 4 heures, divisées en périodes plus courtes. Enseigner ce que l’on a appris aux autres peut aussi améliorer la maîtrise. Programmer des horaires d’étude réguliers aide le cerveau à être performant à des moments précis.
Concentration, sommeil et pauses :
Rester alerte et engagé est fondamental. Un sommeil adéquat est crucial pour consolider l’apprentissage, surtout après les études. Des exercices de pleine conscience et des pauses régulières de 5 à 10 secondes pendant les études améliorent la concentration et permettent au cerveau de traiter l’information plus rapidement. Des outils comme le non-sleep deep rest (NSDR) et la méditation rapide augmentent également l’attention.
Impact émotionnel sur l’apprentissage :
Les expériences émotionnelles, positives ou négatives, se retiennent mieux grâce à une activité neurochimique accrue. Par exemple, combiner des informations nouvelles avec des histoires ou des anecdotes stimulantes peut renforcer la mémoire.
Autrefois, on plongeait même les élèves dans l’eau froide pour stimuler l’adrénaline et consolider la rétention de l’information.
Structure des tests :
Les tests à questions ouvertes sont les plus efficaces pour l’auto-évaluation, car ils nécessitent un rappel profond plutôt que de simples choix multiples. Si un format à choix multiples est utilisé, l’ajout de « pièges » peut amener les apprenants à réfléchir plus profondément, à l’instar des examens standardisés.
Moment et espacement des auto-tests :
Se tester immédiatement après l’exposition à un nouveau contenu est crucial. Des études montrent que les étudiants qui se testent juste après avoir appris, puis laissent un intervalle plus long avant le prochain test, surpassent ceux qui retardent leur premier examen. Des auto-quizz réguliers, juste après l’apprentissage, maximisent la rétention.
Interleaving et applications pratiques :
Huberman recommande l’interleaving, ou l’introduction ponctuelle d’informations non liées, pour favoriser l’intégration de nouvelles connaissances. En outre, se fixer des motivations personnelles et des objectifs élevés peut aider les apprenants à rester résilients et motivés, surtout face à des sujets difficiles.
En résumé, Huberman préconise une approche structurée, testée et émotionnellement engageante de l’apprentissage qui s’appuie sur les principes de la neuroplasticité. Cette méthode peut soutenir non seulement les étudiants, mais aussi les apprenants tout au long de la vie qui cherchent à optimiser la mémoire, la rétention et l’utilisation pratique des connaissances.